Tous les siècles avaient attendu la naissance de la femme qui, selon la promesse de Dieu à nos premiers parents, devait donner au monde un sauveur.

Les temps étaient accomplis. L’aurore de ce grand jour du salut brilla sur la terre vers l’an du monde 3988. La Vierge annoncée par le prophète Isaïe naquit à Nazareth, ville de Galilée, au mois de Tisri (8 septembre). Son père fut saint Joachim, qui descendait de la famille royale de David par Nathan. Sa mère fut sainte Anne, de la famille d’Aaron. Le sang royal et le sang sacerdotal s’unirent donc en celle qui devait enfanter le Roi et le Prêtre éternel.

« Pourquoi, » dit saint Jean Damascène, « la Vierge-Mère est-elle née d’une mère stérile ? Parce qu’il fallait, pour arriver à la seule chose qu’on peut appeler une nouveauté sous le soleil et le miracle des miracles, que la voie s’ouvrît par une merveille, et s’élevât progressivement des moindres aux plus grandes. Mais on peut en rapporter une raison plus secrète et plus divine : c’est que la nature cède le pas à la grâce, comme une humble suivante à sa souveraine, et s’arrête en tremblant, sans oser la devancer. Or, comme la fille qui devait naître d’Anne serait la Vierge Mère de Dieu, la nature, d’elle-même impuissante à produire un tel fruit de grâce, dut attendre que la grâce le produisît. Ô couple bienheureux, Anne et Joachim, recevez les félicitations de l’univers. »

Au jour voulu, on porta au temple l’enfant bénie et on lui donna le nom de Miriam (Marie), reine ou étoile de la mer. Dans l’ancien Testament, ce nom apparaît une fois, porté par la sœur de Moïse, au pied du Sinaï, à côté de l’arche sainte. Dans le Testament nouveau, le nom de Marie rappelle le Sinaï virginal, qui fut le trône de Dieu enfant, l’Arche du salut universel, où Dieu et l’homme se sont réconciliés. Marie ! doux nom apporté du ciel par la voix de l’archange et qui brillera toujours au-dessus de tous les noms des femmes de la terre, puisqu’il désigne la plus parfaite d’entre elles, la plus belle âme unie au corps le plus pur, le vase élu où se concentrèrent tous les trésors de la grâce, le temple saint où le Verbe éternel se fit chair pour habiter parmi nous.

A l’occasion de cette naissance, la maison de Joachim fut en fête pendant plusieurs jours, et le patriarche fit participer les pauvres à sa joie, en leur distribuant d’abondantes aumônes. Le temple ne fut pas oublié non plus : Joachim y présenta de magnifiques oblations, pour remercier le Seigneur et laver dignement l’opprobre qu’il y avait reçu du grand-prêtre, l’année précédente, à la fête des Tabernacles.

Réflexion Pratique

Le jour de sa fête, les enfants portent à leur mère un bouquet. Offrons à Marie, en cet anniversaire de sa naissance, les fleurs de nos bonnes résolutions, et prions-la de les bénir pour les féconder.

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