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6 Décembre - Saint Nicolas, évêque, patron des écoliers (342)

6 Décembre – Saint Nicolas, évêque, patron des écoliers (342)

Né à Patare, en Lycie, d’une noble famille, Nicolas se distingua dès l’adolescence par une pureté de vie qui le rendit le modèle des écoliers avant qu’il devînt leur patron.

Ordonné prêtre, il fut le zélé coadjuteur de son oncle dans le gouvernement d’une église. Sa fortune était considérable, il n’en profita que pour enrichir les pauvres. Un de ses concitoyens, tombé d’une situation opulente dans la plus complète misère, avait trois filles que cette catastrophe atteignait d’autant plus qu’elle les exposait à tous les mauvais conseils de la détresse. Une nuit, pendant que toute la famille dormait, une main inconnue glissa une somme considérable à travers les ais mal joints de la fenêtre. Le père, après avoir cherché vainement qui avait voulu lui rendre ce service inespéré, employa ce trésor à doter sa fille aînée, qu’il maria honnêtement. Le lendemain des noces, pareille trouvaille se fit dans la pauvre demeure. La seconde fille fut mariée. Mais le père ne dormait plus ; il passait la nuit à épier son bienfaiteur inconnu, lorsqu’une main furtive fit tomber par la fenêtre une nouvelle pluie d’or. Il s’élança aussitôt dehors, et rejoignit l’inconnu, qui fuyait à toutes jambes. C’était Nicolas. Le père attendri se prosterna à ses genoux en l’appelant son sauveur. L’homme de Dieu voulut en vain exiger qu’il ne dît jamais un mot de ce qui venait de se passer, et, pour échapper aux hommages qui lui venaient de toutes parts, il prit la résolution de s’en aller aux saints lieux.

Durant la traversée il ressuscita un matelot. Les miracles qu’il opéra sont sans nombre; il n’est pas un seul infirme qui se soit présenté à l’homme de Dieu sans être immédiatement guéri. Ce pèlerinage fut pour Nicolas une source féconde de grâces. Il eût voulu mourir sur cette terre sacrée, mais le ciel l’avertit d’aller reprendre le gouvernement de la communauté de jeunes prêtres qu’il avait fondée dans son pays. Son retour au milieu de ses frères, qui ne comptaient plus le revoir, fut un vrai triomphe. A la mort de l’évêque de Myre, clergé et fidèles, d’une voix unanime, élurent Nicolas pour son successeur. On était à l’époque où Dioclétien et Galère préparaient leur terrible persécution contre l’Église. Aussitôt les édits de mort publiés, Nicolas fut arrêté, mis à la torture et jeté au fond d’un cachot. Dieu permit qu’il y fût oublié jusqu’au jour où Constantin rendit aux fidèles la liberté. L’évêque de Myre retourna alors à son église et s’appliqua à convertir les païens.

Sa vertu sembla prendre encore un nouvel éclat. On le vit, dans une famine, pourvoir à la subsistance de toute la Lycie. Une émeute ayant éclaté à Taïphale, le bienheureux se présenta seul à la populace rebelle et calma les esprits. Trois commissaires impériaux, victimes d’une calomnie, attendaient l’heure du supplice capital. Tout à coup l’un d’entre eux, Népotien, s’écria : « Seigneur Dieu, qui avez arraché les trois Hébreux à la mort, nous sommes innocents comme eux ! Au nom de Nicolas, votre serviteur, prenez vous-même notre défense. » Or, en ce moment l’empereur dormait dans son palais. Un vieillard lui apparut en songe et lui dit : « Lève-toi et donne sur-le-champ l’ordre de délivrer les trois officiers qui viennent d’être injustement condamnés à mortConstantin étonné demanda au vieillard : « Oui es-tu pour me tenir un pareil langage ? » — « Je suis Nicolas, évêque de Myre. » Constantin se leva et fit mander son préfet du prétoire. Celui-ci avait eu la même vision. Les trois captifs furent amenés. « Par quelles opérations magiques, leur dit-on, avez-vous produit ces fantômes qui nous sont apparus simultanément ? » Les malheureux ne comprenaient rien à cette interrogation. Quand on leur en eut expliqué le sens, Népotien s’écria : « Dieu tout-puissant, avez-vous donc daigné exaucer ma prière et envoyer Nicolas, votre serviteur, attester en personne notre innocence ? » Il raconte alors la scène de la prison ; passant ensuite à la justification des griefs qui avaient été faussement imputés à ses compagnons et à lui, il parle avec un tel accent de sincérité qu’il convainc l’empereur. Constantin les absout : « Ce n’est pas à moi que vous devez la vie, » ajoute-t-il, « c’est au saint vieillard qui est venu à votre secours. Allez lui dire que j’ai fidèlement exécuté ses ordres, et demandez-lui de prier pour moi. »

Tel est le trait de la vie de saint Nicolas que l’art symbolique du moyen âge a si souvent reproduit dans les sculptures et les verreries de nos cathédrales.

Ce grand évêque mourut plein de jours et de saintes œuvres vers l’an 342. Son tombeau est encore aujourd’hui à Myre l’objet d’un pieux pèlerinage.

Réflexion pratique

Comme Népotien, demandez au bienheureux Nicolas de vous préserver, non de cette mort que tout enfant d’Eve doit subir, mais de la mort du péché, la seule redoutable. — Enfants, priez l’évêque de Myre, qui fut un modèle d’innocence, de vous aider à conserver la vôtre.

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