Fête de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie

Fête de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie

Dans l’Eglise catholique, l’Assomption de Marie est fêtée chaque année, le 15 août. Célébrée depuis la nuit des temps chrétiens en Orient, elle connut une longue maturation en Occident, jusqu’à la proclamation du dogme de l’Assomption par le pape Pie XII en 1950.

« Nous prononçons, déclarons et définissons qu’il est un dogme révélé par Dieu que l’Immaculée Mère de Dieu toujours vierge Marie, ayant achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée à la gloire céleste en âme et en corps. »
C’est en ces termes que, le 1er novembre 1950, Pie XII proclama solennellement le dogme de l’Assomption.

Cette proclamation solennelle représente l’aboutissement d’un long processus, puisque la croyance en l’Assomption de la Vierge Marie est attestée depuis l’Antiquité chrétienne, plus spécifiquement en Orient. Très tôt, la conviction selon laquelle la Mère de Dieu n’avait pas connu la corruption de la mort, mais avait, au terme de sa vie terrestre, rejoint son Fils ressuscité dans la gloire de Dieu, fut largement répandue parmi les chrétiens.

Pour l’Eglise catholique, Marie a donc été « assumée » en Dieu (ce que signifie littéralement le terme « assomption ») avec tout ce qu’elle est, y compris dans son corps, à l’image de Jésus ressuscité. Si Jésus, en tant que Fils de Dieu, est retourné au Père par son Ascension, il est le premier humain à être assumé dans la Trinité. Marie, quant à elle, est également entrée dans la gloire de Dieu, par une Ascension comparable à celle de son Fils.
A ce titre, son Assomption est une préfiguration, une première réalisation concrète de notre destinée à toutes et tous : entrer pleinement dans la Présence amoureuse de Dieu au terme de notre cheminement terrestre. Tel est le sens du Mystère de l’Assomption. Nous entrons dès à présent dans cette gloire de Dieu en accueillant, comme Marie, Dieu dans notre vie, par une foi de plus en plus confiante, une foi qui rend pur notre cœur.

Pourquoi Marie a-t-elle bénéficié de ce privilège ? La raison est justement de part sa foi, qui a permis à Dieu d’accomplir son dessein d’Amour pour l’humanité, et à Marie d’accueillir pleinement ce dessein.

L'Assomption de la Vierge Marie - Oeuvre de Bartolomé Esteban Murillo (entre 1645 et 1655)
L’Assomption de la Vierge Marie – Oeuvre de Bartolomé Esteban Murillo (entre 1645 et 1655)

Messe traditionnelle de l’Assomption *

Introït

Gaudeámus omnes in Dómino, diem festum celebrántes sub honóre beátæ Mariæ Virginis, de cujus Assumptióne gaudent Angeli, et coláudant Filium Dei .PS. Eruactávit cor meum verbum bonum : dico ego ópera mea Regi. ℣. Glória Patri.

Collecte. Pardonnez, s'il vous plaît, Seigneur, les fautes de vos serviteurs : et, dans l'impuissance où nous sommes de vous plaire par nos propres mérites, accordez-nous le salut par l'Intercession de la Mère de votre Fils Notre-Seigneur. Qui, étant Dieu, vivez et régnez.

Épître

J'ai cherché partout le repos, et c'est dans l'héritage du Seigneur que je demeurerai. Alors le Créateur de l'univers m'a parlé et m'a fait connaître sa volonté : celui qui m'a créée a reposé dans mon Tabernacle, et il m'a dit : Habitez en Jacob ; qu'Israël soit votre héritage, et prenez racine dans mes élus. J'ai été ainsi affermie dans Sion ; j'ai trouvé mon repos dans la cité sainte, et ma puissance est établie dans Jérusalem. J'ai pris racine dans le peuple que le Seigneur a honoré, dont l'héritage est le partage de mon Dieu, et j'ai établi ma demeure dans l'assemblée de tous les saints. Je me suis élevée comme le cèdre du Liban et comme le cyprès de la montagne de Sion. J'ai étendu mes branches comme les palmiers de Cadès et comme les rosiers de Jéricho, comme un bel olivier dans la campagne, et comme la plantane dans les plaines, au bord des eaux. J'ai répandu un parfum comme le cinnamome et le baume le plus précieux, et une odeur suave comme la myrrhe choisie.

Grad. Propter veritátem, et mansuetúdinem, et jústítiam et dedúcet te mirabíliter déxtera tua. ℣. Audi, fília, et vide, et inclína aurem tuam, quia concupívit Rex spéciem tuam.
Allelúja, allelúja. ℣. Assúmpta est María in cælum ; gaudet exércitus Angelórum. Allelúja.

Évangile

En ce temps-là, Jésus entra dans un bourg, et une femme nommée Marthe le reçut dans sa maison. Elle avait une sœur, nommée Marie, qui, étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Pour Marthe, elle était très affairée aux soins des préparatifs ; elle s'arrêta et dit : Seigneur, ne remarquez-vous point que ma sœur me laisse toute la charge du service. Ordonnez-lui donc de m'aider. Mais Jésus lui répondit : Marthe, Marthe, vous vous préoccupez et vous vous inquiétez du soin de beaucoup de choses ; or une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part qui ne lui sera point ôtée.

Offert. Assúmpta est María in cælum : gaudent Angeli, collaudántes benedícunt Dóminum, allelúja. 

Secrète

Que votre peuple, Seigneur, soit protégé par les prières de la Mère de Dieu, et, comme nous savons qu'elle est sortie de ce monde dans la condition humaine, faites-nous ressentir les effets de son intercession auprès de vous dans la gloire céleste. Par le même Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Comm. Optiman partem elégit sibi María, quæ auferétur ab ea in ætérnum.

Postcomm.  Après avoir participé à votre table céleste, nous implorons votre bonté, Seigneur Notre Dieu, afin qu'en célébrant l'Assomption de votre divine Mère, nous soyons délivrés par son intercession de tous les maux qui nous menacent. Par le même Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Vêpres

Psaume 121

Lætátus sum in his quæ dicta sunt mihi :
*In domum Dómini íbimus.
Stantes erant pedes nostri
* in átriis tuis, Jerúsalem.
Jerúsalem, quæ ædificátur ut cívitas,
* cujus participátio ejus in idípsum.
Illuc enim ascenderunt tribus, tribus Dómini :
* testimónium Israël,
ad confiténdum nomini Dómini.
Quia illic sedérunt sedes in judício,
* sedes super domum David.
Rogáte quæ ad pacem sunt Jerúsalem :
* et abundántia diligéntibus te.
Fiat pax in virtúte tua,
* et abundántia in túrribus tuis.
Propter fratres meos et próximos meos,
* loquébar pacem de te.
Propter domum Dómini Dei nostri,
* quæsívi bona tibi.
Quelle joie quand on m’a dit :
 « Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !
Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus,
les tribus du Seigneur, 
 là qu’Israël doit rendre grâce
au nom du Seigneur.
C’est là le siège du droit, 
le siège de la maison de David.
Appelez le bonheur sur Jérusalem :
« Paix à ceux qui t’aiment !
Que la paix règne dans tes murs,
le bonheur dans tes palais ! »
À cause de mes frères et de mes proches,
je dirai : « Paix sur toi ! »
À cause de la maison du Seigneur notre Dieu,
je désire ton bien.

Psaume 126

Nisi Dóminus ædificáverit domum,
* in vanum laboravérunt qui ædíficant eam.
Nisi Dóminus custodierit civitátem,
* frustra vígilat qui custódit eam.
Vanum est vobis ante lucem súrgere :
* súrgite postquam sedéritis,
qui manducátis panem dolóris.
Cum déderit diléctis suis somnum,
* ecce heréditas Dómini, filii ;
merces, fructus ventris.
Sicut sagíttæ in manu poténtis,
* ita fílii excussórum.
Beátus vir qui implévit desidérium suum ex ipsis :
* non confundétur cum loquétur inimícis suis in porta.
Si le Seigneur ne bâtit la maison,
les bâtisseurs travaillent en vain ; 
si le Seigneur ne garde la ville,
c’est en vain que veillent les gardes.
En vain tu devances le jour,
tu retardes le moment de ton repos, +
tu manges un pain de douleur : 
Dieu comble son bien-aimé quand il dort.
Des fils, voilà ce que donne le Seigneur,
des enfants, la récompense qu’il accorde ; 
comme des flèches aux mains d’un guerrier,
ainsi les fils de la jeunesse.
Heureux l’homme vaillant
qui a garni son carquois de telles armes ! 
S’ils affrontent leurs ennemis sur la place,
ils ne seront pas humiliés.

Psaume 147

Lauda, Jerúsalem, Dóminum ;
* lauda Deum tuum, Sion.
Quóniam confortávit seras portárum tuárum ;
* benedíxit fíliis tuis in te.
Qui pósuit fines tuos pacem,
* et ádipe fruménti satiat te.
Qui emittit elóquium suum terræ :
* velóciter currit sermo ejus.
Qui dat nivem sicut lanam ;
* nébulam sicut cínerem spargit.
Mittit crystállum suam sicut buccéllas :
* ante fáciem frígoris ejus quis sustinébit ?
Emittet verbum suum, et liquefáciet ea ;
* flabit spíritus ejus, et fluent aquæ.
Qui annúntiat verbum suum Jacob,
* justítias et judícia sua Israël.
Non fecit táliter omni natióni,
* et judícia sua non manifestávit eis.
Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
Célèbre ton Dieu, ô Sion !
Il a consolidé les barres de tes portes,
dans tes murs il a béni tes enfants ;
il fait régner la paix à tes frontières,
et d’un pain de froment te rassasie.
Il envoie sa parole sur la terre :
rapide, son verbe la parcourt.
Il étale une toison de neige,
il sème une poussière de givre.
Il jette à poignées des glaçons ;
devant ce froid, qui pourrait tenir ?
Il envoie sa parole : survient le dégel ;
il répand son souffle : les eaux coulent.
Il révèle sa parole à Jacob,
ses volontés et ses lois à Israël.
Pas un peuple qu’il ait ainsi traité ;
nul autre n’a connu ses volontés.

℟. Exaltáta est sancta Dei Génitrix. ℟. Super choros Angelórum ad cæléstia regna.

A Magnificat.

Ant. Hódie María Virgo cælos ascéndit : gaudéte, quia cum Christo regnat in ætérnum.

Ô Marie, notre Très-Miséricordieuse Mère, regardez du haut du Ciel nos combats

Ô Jésus ! Qui avez fait toute la Grandeur de Marie, qui faites présentement Son bonheur, donnez-nous-La pour Mère, faites-nous célébrer dignement Son triomphe, accordez-nous par Son intercession les vertus qui L'ont fait devenir votre Mère, ouvrez en notre faveur les Trésors du ciel, faites que nous Vous recevions avec les mêmes dispositions dans la Sainte Eucharistie, que la Très Pure Vierge Vous a reçu dans Son sein, faites que nous vivions de la Vie dont Elle a vécu, et que nous mourions comme Elle dans la Charité, afin que nous puissions vivre comme Elle dans la Gloire. Ô Marie ! Ô notre Très-Miséricordieuse Mère ! Soyez notre Avocate auprès de la Très-Sainte Trinité, regardez du haut du ciel nos combats, faites-nous remporter la victoire, obtenez-nous les Grâces dont nous avons besoin pour éviter le péché, pour nous détacher de l'affection du monde, et pour ne plus soupirer qu'après l'heureuse Éternité. Ainsi soit-il !

*Avant Concile Vatican II

Bienheureuse Vierge Marie
Notre Dame de Lourdes – Cirque de Troumouse (Hautes Pyrénées – 65)
Tous persévéraient d’un commun accord dans la prière avec les femmes, avec Marie la mère de Jésus et avec les frères de Jésus.
Actes 1:14

Panier

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