Marie-Françoise-Thérèse Martin naquit à Alençon (Orne) le 2 janvier 1873. Élevée dans une famille admirablement chrétienne, elle fit ses études chez les Bénédictines de Lisieux.
Elle fut la dernière fleur de cette tige bénie qui donna quatre religieuses au Carmel de Lisieux, et elle montra, dès sa plus petite enfance, des dispositions à la piété qui faisaient présager les grandes vues de la Providence sur elle.
Atteinte, à l’âge de neuf ans, d’une très grave maladie, elle fut guérie par la Vierge Marie, dont elle vit la statue s’animer et lui sourire auprès de son lit de douleur, avec une tendresse ineffable. Thérèse eût voulu, dès l’âge de quinze ans, rejoindre ses trois sœurs au Carmel, mais il lui fallut attendre une année encore (1888). Sa vie devint alors une ascension continuelle vers Dieu, mais ce fut au prix des plus douloureux sacrifices toujours acceptés avec joie et amour ; car c’est à ce prix que Jésus forme les âmes qu’Il appelle à une haute sainteté.
Elle s’est révélée ingénument tout entière elle-même dans les Mémoires qu’elle a laissés par ordre de sa supérieure : « Jésus, comme elle l’a écrit, dormait toujours dans Sa petite nacelle. » Elle pouvait dire : « Je n’ai plus aucun désir, si ce n’est d’aimer Jésus à la folie. » C’est, en effet, sous l’aspect de l’amour infini que Dieu Se révélait en elle.
La voie de l’Amour, telle fut, en résumé, la voie de la « petite Thérèse de l’Enfant-Jésus » ; mais c’était en même temps la voie de l’humilité parfaite, et par là, de toutes les vertus. C’est en pratiquant les « petites vertus », en suivant ce qu’elle appelle sa « petite Voie », Voie d’enfance, de simplicité dans l’amour, qu’elle est parvenue en peu de temps à cette haute perfection qui a fait d’elle une digne émule de sa Mère, la grande Thérèse d’Avila.
Sa vie au Carmel pendant neuf ans seulement fut une vie cachée, toute d’amour et de sacrifice. Elle quitta la terre le 30 septembre 1897, et, brûlant les étapes, fut béatifiée en 1923 et canonisée en 1925. Comme elle l’a prédit, « elle passe son Ciel à faire du bien sur la terre. »
Elle servit Dieu avec une fidélité constante et assidue jusque dans les plus petites choses, aussi l’Église lui applique-t-elle ces paroles de Notre-Seigneur : « Si vous ne devenez semblable à ces petits, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux » (Év.).
Offrons à Dieu le saint Sacrifice en reconnaissance pour les nombreuses grâces dont il gratifia sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et communions à Jésus-Hostie pour communier par Lui aux vertus dont cette sainte âme est embaumée.
Lecture du Prophète Isaïe. — (Isaïe 66, 12-14)
Ainsi parle le Seigneur : Je ferai couler sur elle comme un fleuve de paix et la gloire des nations comme un torrent qui déborde.
Vous serez nourris du lait, portés sur le sein et caressés sur les genoux. Comme celui que sa mère caresse, ainsi moi je vous consolerai, et vous serez consolés dans Jérusalem. Vous le verrez et votre cœur sera dans la joie et vos os reprendront de la vigueur, comme l’herbe, et la main du Seigneur se manifestera pour ceux qui le servent.
Réflexion Pratique
Ô merveille de l’amour divin dont nous témoigne « la plus grande sainte des temps modernes » ! Par son exemple, apprenons que la moindre petite chose faite pour l’amour de Dieu vaut mieux que tous les plus grands sacrifices faits par amour propre.