La Fête-Dieu proclame la présence réelle de Notre-Seigneur dans la sainte Eucharistie. Elle nous rappelle la promesse faite par le Christ de rester avec les siens jusqu’à la consommation des siècles.
Ier POINT
A. L’Eglise fête aujourd’hui la présence réelle de Notre-Seigneur dans la sainte Eucharistie.
Cette solennité, ordonnée par le pape Clément V, remonte au XIVe siècle, exactement à 1311. Elle eut pour but de protester contre l’hérésie qui tendait à nier la présence réelle de Notre-Seigneur sous les espèces sacramentelles. De là la pratique de l’élévation de l’Hostie à la sainte messe, de l’exposition et de la procession du Saint Sacrement.
B. Outre ces raisons, l’Eglise, en instituant la procession de la Fête-Dieu, s’est rappelée que, créateur de la nature, Dieu veut la bénir ; il veut aussi chasser par sa présence les démons qui envahissent l’air que nous respirons, et enfin entend être acclamé comme Roi. La suppression des processions de la Fête-Dieu n’est donc pas seulement une ridicule taquinerie à l’égard de l’Eglise, mais un crime de lèse-divinité. C’est un devoir pour tous de réparer par d’humbles et ferventes adorations l’outrage fait à Dieu par cette suppression.
IIème POINT
A. En quittant ses disciples, Notre-Seigneur leur avait dit : « Je ne vous laisserai pas orphelins, voici que je suis avec vous jusqu’à la consommation des siècles. » C’est en instituant la sainte Eucharistie que le Christ a tenu sa double promesse. Il a ainsi donné en même temps satisfaction d’abord à son désir de rester au milieu de ses créatures, et au besoin que ces mêmes créatures éprouvent de posséder Dieu, de le voir, de lui parler.
B. Notre-Seigneur, en instituant l’Eucharistie, est devenu notre Prisonnier. Il avait prévu toutes les profanations, tous les sacrilèges, les indifférences du plus grand nombre, la longue solitude du tabernacle ; rien ne l’a arrêté. Outrages et oublis sont réparés lorsque des âmes fidèles et aimantes viennent se confier à lui, l’implorer, l’adorer et lui témoigner leur amour.
Résolution
Pendant cette octave de la Fête-Dieu, aller tous les jours adorer la sainte Eucharistie exposée sur les autels.
Méditations par le Père Roger Des Fourniels, d’après Saint Thomas D’Aquin et Saint Augustin – 28 Octobre 1913