Quatre grands événements signalent l’existence de l’humanité, et tous les quatre rappellent la bonté infinie de Dieu.
Le premier est la création de l’homme et son élévation à l’état surnaturel ; le second est l’Incarnation du Verbe ; le troisième la descente du Saint-Esprit ; le quatrième sera le second avènement du Christ à la fin des temps. Ces quatre événements nous donnent l’explication de l’histoire humaine. — L’Évangile de ce dimanche de la Pentecôte. tiré du discours que Notre-Seigneur adressa à ses disciples après la Cène, nous montre que le Saint-Esprit est envoyé par le Père, mais par le Père au nom du Fils, à ceux qui l’aiment. Notre-Seigneur ne demande de nous qu’une seule chose : que nous l’aimions et que nous gardions sa parole. À cette condition, il nous promet que son Père viendra avec lui habiter en nous, et ajoute que l’Esprit-Saint y descendra aussi, de telle sorte que nos âmes seront les temples de la Sainte Trinité.
Texte du saint Évangile
En ce temps-là, Jésus dit a ses disciples : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons en lui notre demeure. Celui qui ne m’aime point ne garde point mes paroles, et la parole que vous avez entendue n’est point ma parole, mais celle de mon Père, qui m’a envoyé. Je vous ai dit ceci, demeurant encore avec vous, mais le Consolateur, le Saint-Esprit que mon Père enverra en mon nom vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix ; je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble point et ne s’effraye point.
Vous m’avez entendu dire : Je m’en vais, et je reviens à vous. Si vous m’aimez, vous vous réjouirez de ce que je m’en vais à mon Père, parce que mon Père est plus grand que moi. Et je vous le dis maintenant avant que la chose arrive, afin que vous croyiez lorsqu’elle sera arrivée. Je ne vous parlerai plus longtemps, car le prince de ce monde va venir, et il n’y a rien en moi qui lui appartienne. Mais c’est afin que le monde connaisse que j’aime mon Père, et que je fais ce que mon Père m’a ordonné. (Joan. x1v, 23-31.)
(Dans la méditation de ce jour, nous donnons le texte des Actes des apôtres relatant la descente du Saint-Esprit. On pourra, si on le veut, commencer par méditer le texte du saint Évangile ci-dessus.)
MÉDITATIONS
Lorsque les apôtres eurent reçu le Saint-Esprit, ils furent des hommes nouveaux et confessèrent leur foi. — Imitons-les en confessant la nôtre, en proclamant par notre vie nouvelle le règne de l’Esprit Saint.
Ier POINT
A. Les Actes des apôtres (II, 1-12) nous rapportent dans les termes suivants comment les disciples reçurent le Saint-Esprit : « Le jour de la Pentecôte étant venu, comme ils étaient tous assemblés en un même lieu, on entendit tout à coup venir du ciel comme le bruit d’un vent impétueux, et toute la maison où ils faisaient leur demeure en retentit. Au même moment, ils virent paraître comme des langues de feu dispersées, qui s’arrêtèrent sur chacun d’eux. Tous alors furent remplis du Saint-Esprit et commencèrent à parler en diverses langues, selon que l’Esprit-Saint les faisait parler. Or, il se trouvait dans Jérusalem des Juifs de toutes les nations qui sont sous les cieux, gens attachés à la religion. À ce bruit qui s’était fait, un grand nombre s’assembla, et fut tout interdit de ce que chacun entendait les disciples parler en sa langue. Tous étaient dans l’étonnement, et, pleins d’admiration, ils disaient : Ces gens que voilà qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? Et comment chacun de nous les avons-nous entendus parler la langue du pays où nous sommes nés ?.….. Nous venons de les entendre parler dans nos langues des grandes choses que Dieu a faites ! »
B. C’est ainsi que le Saint-Esprit descendit sur les apôtres. D’hommes timides, il fit des prédicateurs ardents et convaincus, annonçant l’Évangile au mépris des persécutions et de la mort..….
IIème POINT
A. Puissions-nous, en cette grande journée de la Pentecôte, recevoir une plus grande effusion des dons de l’Esprit-Saint, et devenir des hommes nouveaux. Nous serons des hommes nouveaux si, oubliant nos lâchetés passées, sauf pour les déplorer, nous nous revêtons de Jésus-Christ et tâchons de vivre comme il a vécu, en approfondissant sa loi et en la mettant fidèlement en pratique.
B. Nous serons des hommes nouveaux si nous annonçons le règne de l’Esprit-Saint par notre vie toujours édifiante, par notre esprit surnaturel, par nos conversations sérieuses, par le bien que nous ferons autour de nous. Par notre vie chrétienne, confessons le Christ, aujourd’hui si oublié, et ne nous laissant atteindre ni par le respect humain ni par la peur. Attirons-lui des âmes. La force de l’exemple est d’une puissance que nous ne soupçonnons peut-être pas. De même que le scandale occasionne des chutes nombreuses, de même la pratique du bien, l’observation fidèle des lois de Dieu et de l’Eglise entraîne la foule, hélas ! si compacte, des timides et des hésitants.
Résolution
S’efforcer, chacun dans sa sphère, de ramener à Dieu par l’exemple le plus d’âmes possible.
Méditations par le Père Roger Des Fourniels, d’après Saint Thomas D’Aquin et Saint Augustin – 28 Octobre 1913
Quand ils eurent prié, l’endroit où ils étaient rassemblés trembla ; ils furent tous remplis du Saint-Esprit et ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance.
