La Fête-Dieu, aussi appelée fête du Saint-Sacrement remonte au XIIe siècle. Par ses grandes processions, elle devint rapidement l’une des fêtes les plus chères du peuple chrétien. Elle est célébrée le jeudi suivant la fête de la Trinité, sauf en France où elle est décalée au dimanche suivant.
Ce jeudi n’est pas un jour férié en France alors qu’il l’est dans certains pays comme la Belgique, la Suisse, certaines parties de l’Allemagne, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, l’Espagne.
C’est le Pape Jean XXII, en 1318, qui a instauré ce cortège solennel. La tradition se répand dans tout l’Occident aux XIVe et XVe siècles. Le concile de Trente (1515-1563) confirme l’institution de cette procession, la considérant comme une profession publique de foi en la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie.
Depuis la réforme liturgique du concile « Vatican II », la Fête Dieu est appelée « Fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ ». La Fête du Corps et du Sang du Christ commémore l’institution du sacrement de l’Eucharistie. Elle est un appel à approfondir le sens de l’Eucharistie et sa place dans notre vie. Cette fête est la célébration du Dieu d’amour qui se révèle en donnant son corps et son sang, en se donnant à nous comme nourriture de vie éternelle. Le sens de la fête du corps et du sang du Christ est différent (hérésie et modernisme) de celui de la Fête Dieu à l’origine qui était plus centrée sur l’adoration de la présence réelle du Christ.
Autrefois, le Prêtre portait l’Eucharistie dans un ostensoir au milieu des rues richement pavoisées de draperies et de guirlandes et l’on allait de reposoirs en reposoirs… des autels provisoires dressés à chaque station, en marchant sur un tapis de pétales de fleurs. Cette tradition, en italien infiorata, se perpétue encore en Italie ou en Bretagne à Ouessant et en Alsace à Geispolsheim. À Fribourg en Suisse, où il existe une Vénérable confrérie du Très-Saint-Sacrement depuis 1653, c’est une très grande fête qui associe autorités civiles et religieuses. Le cortège des fidèles les suit, au rythme du Lauda Sion, chant composé par le docteur angélique, saint Thomas d’Aquin.
Ne t’ai-je pas ordonné : Fortifie-toi et prends courage ? Ne sois pas effrayé ni épouvanté, car l’Éternel, ton Dieu, est avec toi où que tu ailles.