Premier Dimanche après Pâques
L’infidélité de saint Thomas fut permise par Dieu, qui en tira un grand bien. — « Son manque de foi, en effet, dit saint Grégoire, à plus servi à la nôtre que celle des autres apôtres. »
Texte du saint Évangile
En ce temps-là, sur le soir du même jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où les disciples étaient assemblés, de peur des Juifs, étant fermées, Jésus vint, et, paraissant au milieu d’eux, il leur dit : La paix soit avec vous. Et, ayant dit ces mots, il leur montra ses mains et son côté.
Les disciples furent ravis de joie à la vue du Seigneur.
Il leur dit encore une fois : La paix soit avec vous. Je vous envoie comme mon Père m’a envoyé. Après ces paroles, il souffla sur eux et leur dit : Recevez le Saint-Esprit ; les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez, et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez. Or, Thomas. l’un des douze, appelé Didyme, n’était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur répondit : Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans le trou des clous, et ma main dans son côté, je ne le croirai point.
Huit jours après, comme les disciples étaient encore dans le même lieu et Thomas avec eux, Jésus vint, les portes fermées, et, paraissant au milieu d’eux, il leur dit : La paix soit avec vous. Il dit ensuite à Thomas : Porte ici ton doigt, et regarde mes mains ; approche ta main et mets-la dans mon côté, et ne sois plus incrédule mais fidèle. Thomas répondit et lui dit. Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit : Tu as cru, Thomas, parce que tu m’as vu ; heureux ceux qui n’ont point vu et qui ont cru. Jésus a fait, à la vue de ses disciples. Beaucoup d’autres miracles qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-ci ont été écrits, afin que vous croyiez que Jésus est le Christ Fils de Dieu, et, qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom. (Jean. XX)
Ier POINT
A. La foi est un don de Dieu. Comme les choses de la foi sont supérieures à la nature humaine et que l’’homme, en y adhérant, s’élève au-dessus de sa nature, il faut que l’assentiment de la foi vienne de Dieu par l’action intérieure de la grâce, car il ne peut venir de nous. Pourquoi Dieu ne donna-t-il pas à saint Thomas la grâce qui l’eût fait accepter sans discussion l’affirmation des autres apôtres, relativement à la résurrection du Sauveur ? Nous n’avons pas à le rechercher. Le fait s’est produit, Dieu en tira un grand bien pour le reste des hommes auxquels cette même vérité devait être proposée.
B. Deux choses sont requises pour la foi : 1° Qu’il soit proposé à l’homme certaines vérités à croire ; 2° que l’homme donne son assentiment à ces vérités. Les apôtres proposèrent à Thomas cette vérité, que leur Maître était ressuscité.
L’apôtre, absent lors de la première apparition, ne s’en rapporta pas à ce que lui disaient ses frères. C’est en ceci que consista son infidélité.
IIème POINT
A. Heureuse incrédulité ! dit saint Grégoire.
Dans sa bonté, Jésus donne satisfaction à son apôtre et lui montre ses plaies. Après sa première apparition, certains esprits auraient pu rester dans le doute. L’incrédulité de Thomas et son acte de foi subséquent ne permettent plus de douter.
B. Nous sommes de ceux dont Notre-Seigneur a dit: « Heureux ceux qui n’ont point va et qui ont cru. » Réjouissons-nous et demandons à Dieu d’augmenter notre foi.
Résolution
Faire souvent l’acte de foi
Méditations par le Père Roger Des Fourniels, d’après Saint Thomas D’Aquin et Saint Augustin – 28 Octobre 1913
Jésus lui dit : «Ne t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? »
