L’exorcisme est une pratique religieuse destinée à expulser/dégager une présence maléfique qui se serait emparée d’un être animé (humain ou animal) et, assez rare un objet (les cas existent). Cette présence est un démon et uniquement cela, lui seul prend possession d’une personne.
L’exorcisme existe depuis le IIème Millénaire avant Jésus Christ, très rarement utilisé dans l’Ancien Testament. Dans le Nouveau Testament, le Christ chasse les démons (Matt 8, 16) : il leur commandait avec autorité de sortir des personnes qu’ils possédaient. Et ils lui obéissaient (Mc 1, 27), il les menaçait (Mc 1, 25), il leur parlait sévèrement et ils sortaient (Matt 17, 18). Selon les Évangiles, le Christ a donné à ses disciples le pouvoir de commander au démon (Matt 10, 1 – Mc 3, 15). Ses disciples ont donc reçu le pouvoir de chasser les démons en son nom et de faire des miracles. Jésus donc le pratique à plusieurs reprises, ainsi que ses disciples qui « chassent les démons » en son nom : « guérison du possédé ».
L’exorcisme est historiquement institutionnalisé dans le christianisme catholique, et plus particulièrement au temps du Moyen Âge, ou dans l’ère luthérienne. Les exorcismes continuent à être pratiqués à l’heure actuelle, par des prêtres exorcistes ou des personnes formées par un Prêtre.
À l’origine au sein de l’Église, il y a l’exemple et le commandement du Christ : « Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. » qui est présent.
L’exorcisme vise à expulser les démons ou à libérer de l’emprise démoniaque que subit une personne et cela par l’autorité spirituelle que Jésus a confié à son Église. Le plus connu, que les chrétiens nomment Satan ou le Diable, censé provoquer la possession. Des archontes ou démons inférieurs peuvent également prendre possession d’une personne, cela sera un sujet sur la démonologie et la hiérarchie qui en découle (beaucoup de personnes mettent tout dans un même mot “entité” alors que c’est une chose totalement erronée).
Pour l’Église catholique, quand l’Église demande publiquement et avec autorité, au nom de Jésus-Christ, qu’une personne ou un objet soit protégé contre l’emprise du Mal et soustrait à son emprise, on parle d’exorcisme public. Sous une forme simple, cela est fait tout simplement lors de la célébration du baptême où l’on place sous la protection du Christ l’enfant baptisé.
Toujours pour l’Eglise, l’exorcisme canonique solennel appelé « grand exorcisme », ne peut être pratiqué que par un prêtre exorciste ou un Fidèle et avec la permission de l’évêque du Vatican avec comme statut “exorciste de Rome”. Canoniquement, c’est l’évêque qui, comme successeur des apôtres, reçoit de l’Église l’autorité de pratiquer des exorcismes. Le plus souvent, il délègue cette autorité à des prêtres subalternes : ce sont les exorcistes. Le Pape Jean-Paul II, en tant qu’évêque de Rome, a pu effectuer trois exorcismes pendant son pontificat.
D’autres catholiques, comme le père Ovila Melançon affirme vouloir « dissiper la confusion, presque généralisée dans l’Église, concernant les personnes ayant le pouvoir de pratiquer des exorcismes. Car un exorcisme peut être pratiqué par tout prêtre et même par tout fidèle, sans aucune autorisation de l’évêque. Il s’agit là de la doctrine commune enseignée par les théologiens qui ont étudié cette question (démonologue), même parmi les plus célèbres d’entre eux… ». Il se distingue alors de l’exorcisme solennel que seul un exorciste nommé par l’évêque peut effectuer ou désormais par un fidèle.
L’exorcisme peut être accompli par « les fidèles en état de grâce ». Cette déclaration le confirme, l’exorcisme passe par des prières particulières, mais aussi et surtout par la Foi, la miséricorde (vis-à-vis du possédé) et l’amour que mettent les officiants lorsqu’ils les récitent. Ces éléments assurent que le démon sera chassé à tout jamais et non pas seulement pendant la lecture des prières. L’exorcisme doit, dans l’esprit du prêtre, consister à chasser le démon, mais aussi sauver le possédé.
Mais depuis le Vatican II (concile ouvert par le pape Jean XXII de 1962 à 1965), la pratique de l’exorcisme a été changée, et le pape Jean Paul II qui a fait trois exorcismes, exploite “De exorcismis et supplicationibus quibusdam” qui ont été modifiés (hélas et qui sont bien moins forte car toutes modifées) par rapport aux prières et liturgies de la Bible avant le 18ème siècle. En 2006, l’Eglise catholique a promulgué la version française des prières d’exorcismes réformé en 1998 par Rome, une abbération de plus de Vatican II.
Beaucoup de personnes qui viennent voir l’exorciste ont grandi dans des familles marquées par de graves blessures psychologiques, par des péchés graves, par des pratiques nocives qui peuvent constituer autant de portes d’entrée pour le diable. D’autres personnes ont été confrontées à la sorcellerie, à la magie noire, ou différentes pratiques occultes/ésotérique/énergétique, de plus en plus courantes hélas de nos jours.
Les signes de possession sont définis par les écrits datant de 1614. Considérés longtemps comme décisifs ces signes doivent être reconsidérés aux lueurs de la science actuelle :
Premier signe : La Glossolalie ou la connaissance d’une langue inconnue du sujet.
Second signe : L’ Hiérognose ou affirmation des dogmes et connaissances des choses secrètes.
Troisième signe : Signes et stigmates imprimés sur la peau (Stigmata Diaboli)
Quatrième signe : Mouvements spontanés d’objets matériels, vols et reconstitutions
L’exorcisme est le seul remède préconisé par l’Eglise. Seul un prêtre ou Fidèle dûment autorisé peut exercer ce travail. Mais il ne faut pas négliger d’autres signes d’ordre moral, par exemple l’aversion pour les choses religieuses. Le discernement est difficile et il est RARE d’être devant un cas de possession. Généralement (99 fois sur 100) l’exorciste se trouve non pas devant un cas d’envoûtement mais plutôt un phénomène d’infestation. Les malades sont tourmentés par le démon mais non possédés. Les cas de possessions sont extrêmement rares bien que plus fréquents dans certaines cultures que dans d’autres.
En cas de possession le patient ne fera jamais appel à vous ! Le véritable possédé est sous l’emprise du démon et donc peu enclin à vouloir contacter une personne de Foi. Dans les cas de possession c’est toujours la famille ou un tiers qui cherchera un prêtre pour intervenir.
Ce qui abouti à une possession peut être lié avec des pratiques telles que :
- le spiritisme : on commence à invoquer les esprits pour s’amuser, on cherche par exemple à faire tourner les tables, l’un des participants proclame être Satan ou entrer en contact avec les morts.
- La consultation de personnes faisant des pratiques occultes et néfastes.
- Les addictions aux drogues, à l’alcool, au sexe, à la pornographie
- Les détournements dans la pratique de certaines médecines parallèles
- La magie, chamanisme, vaudou, marabout, wicca et depuis quelques années les HRE et la tendance néo new-age des galactiques.
Dans le cas d’une infestation, Satan peut se saisir de l’imagination et de la mémoire d’un corps, et altérer la volonté (mais pas l’âme qui appartient toujours à Dieu, l’homme gardant sa liberté). Quand le diable agit, il provoque une atteinte psychique et physique. Lors d’une possession/emprise, le possédé ne domine plus rien, le mal agit alors sans le consentement de la personne.
Les gens enfreignent le premier commandement, à savoir celui de ne pas avoir de faux dieux. “Beaucoup de gens ne le savent même pas et se laissent séduire par le démon jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour faire marche arrière“.
Lorsqu’ils sont chrétiens, les psychiatres acceptent parfois de travailler en duo avec des exorcistes. Pourquoi ? Parce que maladie psychique et envoûtement ont des symptômes similaires et sont souvent imbriqués. Il faut soigner l’une et chasser l’autre ; les compétences du prêtre se conjuguent alors avec celles du médecin. Il faut savoir que des maladies peuvent être occultées quand une personne est sous emprise et qu’il arrive que des maladies sont décelées après un dégagement.
Une possession et une emprise peuvent se faire dégager seulement par des Prêtes Exorcistes ou des personnes formée – Fidèles et qui ont étudié depuis de nombreuses années pour venir en aide à son prochain. Un exorcisme ne se fait pas à la demande, une enquête est faite avant toute chose et dans un réel cas de possession, cela n’est jamais la personne elle-même qui appelle à l’aide mais son entourage proche.
Comment se déroule un exorcisme par l’Eglise ou par une personne formée :
Les personnes en souffrance sont reçues par un prêtre ou un fidèle en état de Grâce, souvent accompagné d’un(e) autre membre de l’équipe. Le prêtre ou un fidèle en état de Grâce les écoute avec respect et attention ; il discerne avec elles les causes probables de leur mal-être ; il leur propose de se tourner vers Dieu en accueillant son amour et sa vérité ; il prie avec elles et sur elles, pour leur délivrance si nécessaire ; en cas de possession, il pratiquera un exorcisme au moment opportun. Enfin, il les aide à s’équiper pour leur combat spirituel et les oriente selon leurs besoins vers des ressources d’Églises proches ou vers des exorcistes Laïcs et à consulter des médecins allopathiques.
En récapitulant de façon succincte (éventuellement par écrit) sa situation, son histoire et les phénomènes inquiétants. En priant et en repérant dans sa vie ou celle de ses proches, ce qui aura pu constituer une porte d’entrée à une éventuelle emprise ou lien maléfique : péchés et blessures graves, pratiques occultes et divinatoires, certaines thérapies parallèles… Vivre cette démarche avec Foi suppose toujours une conversion intérieure pour se rapprocher du Christ.
Pour rappel, l’Église Catholique et les lois de Dieu interdisent toute pratique de l’ésotérisme (contrairement à l’exotérisme) telles que : la nécromancie (communication avec les défunts), l’astrologie, la divination, le oui-ja, la divination, la magie (blanche, noire, rouge, verte), les pratiques néo-paganistes pré-chrétiennes telles que le chamanisme, le druidisme, la wicca, le vaudou, le marabout et cette néo-tendance new-age qui est nommée galactique ainsi que les dérives qui en découlent, qui sont contraires à la doctrine catholique.
Beaucoup de malheurs atteignent le juste, mais l’Eternel l’en délivre toujours.
Tout ce qui n’est pas l’Eglise de Dieu est l’église de Satan.
“Satan est une puissance ostensible et fugace, vantarde et railleuse, redoutable et sans consistance.
Satan se déguise pour séduire, promet pour tromper, se dissimule pour égarer, s’arme de fureur pour torturer sa proie.”( M. L’ abbé Lecanu)